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3 décembre 2009

Séance dédicace Samedi 5 Décembre. 15h à 18h.

 

 

aaarg_je_meurs


Aaarg je meurs
est le premier bouquin des "Même pas mal éditions", jeune structure marseillaise qui vient de se monter. Il s'agit là d'un épais recueil de bande dessinée de 160 pages, tout en noir et blanc. Une quinzaine d'auteurs confirmés ou non s'illustrent, pour nous conter chacun leur tour, une petite histoire de quelques planches tirée du quotidien, souvent drôle parfois sombre. Le tout est complété par un très bon dossier sur Drooker, bédéiste américain de renom auquel s'ajoute un hommage au graphiste militant, proche des Blacks Panthers qu'était Emory Douglas.

 

aaarg_tg

 

Le Samedi 5 Décembre prochain aura donc lieu, de 15h à 18h, une dédicace de jeunes auteurs fort talentueux.

Pour le coup, ils seront ravis de vous gribouiller des trucs sur ce bel objet de seulement 12€.
Seront donc présents (cliquer sur leur pseudo pour voyager) : 

 
Cha : gribouilleuse punk'n'roll, bloggueuse incontournable, belle crête.
Pierre Bunk : graphiste touche à tout, gros potentiel, talent évident.
Slo : artiste sur tous les fronts, est sur 42 projets en même temps, bracelet de force.
Goupil Acnéïque : blog très vivant, surtout très drôle au dessin sur : PAf et Hencule.
Djoul et Sephirin Zefirelli : pas de vitrine internet à priori mais sûrement beaucoup de génie !

Laurent.

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25 novembre 2009

Vies à la ligne


soluto


de Soluto, chez Les Rêveurs, 2009.

Proposer un ouvrage en dehors des sentiers battus n'est pas chose aisée : soit c'est out, soit c'est dedans. Pour le coup, Les vie à la lignes de Soluto, sont un vrai petit cadeau de cette fin d'année 2009.

L'auteur dresse ici le portrait d'individus et nous les conte, à sa manière. Pas plus de trois pages, et encore, pour la plupart, un paragraphe suffit à faire le tour de l'histoire. Son style direct le permet, sec et abrupte, il nous emmène nous frotter à ses personnages au vécu souvent plus qu'atypique...

Les brèves de Soluto sont de vraies petites perles agrémentées de ses propres dessins qui illustrent le propos.


Pour les curieux : Son site et son blog : des petits bijoux. Soluto fait rêver.      

Laurent.

24 novembre 2009

Des Hommes


des_hommes

1960. L'Algérie. La guerre sans nom. Ces mots qui ne sortent pas. Le silence de Bernard, le silence de Chefraoui. Cette odeur putride qui en résulte.

"Peut-être que ça n'a aucune importance, tout ça, cette histoire, qu'on ne sait pas ce que c'est une histoire tant qu'on n'a pas soulevé celles qui sont dessous et qui sont les seules à compter, comme les fantômes..."

Emilie.

23 novembre 2009

Les Pilules Bleues...


pilules_bleues

 

de Frederik Peeters, chez Atrabile, 2001.

Frederick Peters est ce genre de type qui a 27 ans, a déjà la maturité pour amener un récit vers l’unique et le singulier. Mieux que le génie, ça s’appelle la grâce. L’album qu’il pond là, qui date de 2001, fait désormais partie des classiques, validé comme tel par le public et les critiques en tous genres.
Le style graphique est minimaliste, bien fait, noir et blanc, expressif, un trait reconnaissable c’est sûr mais c’est avant tout les deux personnages qu’il fait se rencontrer, qui vont méduser le lecteur. L’histoire qu’ils vont écrire ensemble, devant nous au fil des pages est juste incroyable, terrible même, se jouant de tout, jusqu’à tutoyer l’entrave des sentiments. 
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Un récit qui aurait eu sa part belle pour la génération « des nuits fauves » car au-delà du sujet de société, c’est la manière dont les deux tourtereaux vont dépasser leur fatalité qui fait gage ici, d’authenticité et de réalisme, et pour cause... ce récit est autobiographique.

Une très belle manière d’aborder l’intensité d’une relation entre deux êtres, intelligente et sensible, jusqu’à son degré le plus fort.

Laurent.

22 novembre 2009

Tribute to Chaboute

 

terres_neuvas

 

Le dernier Chabouté, Terres Neuvas, renoue avec ses albums des débuts. On retrouve l'atmosphère pesante et oppressante des Zoé, La Bête ou Sorcières, ces histoires fantastiques de villages obscurs où le sortilège est ordinaire, les personnages tordus, affreux, équivoques et la bêtise humaine sublimée.

 

Après une introduction muette où son talent de la mise en scène plonge directement le lecteur dans l'ambiance : odeur de poissons et langage cru, vagues menaçantes et force des éléments sont là, omniprésents. Partis pour des mois à trimer en mer, des marins-pêcheurs à l'ancienne (on est au dé but du siècle dernier) vont assister à une série de meurtres. Un huis-clos peu commun, perdu au beau milieu de l’océan, étrange et déroutant que seul Chabouté pouvait réussir avec autant d'aisance.

 

construire_un_feu

 

Si le dernier opus de cet auteur alsacien est particulièrement réus si, Construire un feu, qu'il avait sorti en 2007 demeure son chef d'œuvre tant on a l'impression de ressentir physiquement la souffrance du principal protagoniste, bien décidé à « construire un feu » afin d’éviter une mort certaine. L'adaptation de la nouvelle de Jack London, du même nom, en couleur, atteint un niveau de narration maîtrisée, du verbe au geste près, ellipses parfaites et silences percutants. On assiste ainsi, triste témoin, à la lente agonie d’un « chechaquo » prétentieux, un chercheur d’or parmi tant d’autres dans le Klondike de 1896, région du Canada proche de l'Alaska, réputée pour son froid implacable. Trompé par son orgueil, rattrapé par l'évidence des avertissements assénés par "le vieux de Sulphur Creek" sur la dangerosité du secteur, son chien le regarde, ironie du sort, mourir à petit fe u, happé par le gel.

 

pleine_lune

 

Le road-trip (« subit » pour le coup) le plus fou qui existe en Bd est certainement Pleine Lune, ou comment un petit fonctionnaire aigri, foncièrement raciste et seul dans sa vie, va devoir affronter toute une nuit durant ses pires cauchemars. Une routière nymphomane, un éléphant fugueur, un chasseur peu raisonnable et plein d’autres éléments des plus incongrus aux plus violents vont venir pimenter, les heures les plus longues et les plus ardues de son existence. Une histoire simple et originale qui dresse aussi, en fond, un portrait triste et amer de l’état d’esprit d’une frange de la population française…

Enfin Chabouté c’est aussi des petits bijoux comme Un îlot de bonheur ou Quelques jours d’été, des récits proches de la nouvelle, anecdotiques mais qui touchent au sensible, en plein cœur.

 

Rappel bibliographique : 

Terre Neuvas, Vents d’Ouest, 2009.
Tout seul, Vents d’Ouest, 2008.
Construire un feu, Vents d’Ouest, 2007.
Henri Désiré Landru, Vents d'Ouest, 2006.
Purgatoire, Vent d'Ouest, trois tomes, 2003 à 2005.
La Bête, Vents d'Ouest, 2002.
Un îlot de bonheur, Paquet, 2001.
Pleine Lune, Vents d'Ouest, 2000.
Zoé, Vents d'Ouest, 1999.
Quelques jours d'été, Paquet, 1998.
Sorcières
, Vents d'Ouest 1998.

Laurent.

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22 novembre 2009

Pamphlet pour la dignité.

la_question 


de Henri Alleg, chez Minuit, 2008 (1ère édition en 1958, rapidement censurée)


Directeur d'un quotidien démocratique qui n'hésite pas à dénoncer les erreurs commises par le gouvernement en place et à prendre parti pour le peuple algérien et son désir d'émancipation, Henri Alleg doit fermer boutique dès 1955, interdit de parution. 
Cette censure ne cessera jamais, imposant une omerta sur tous les faits et gestes du contingent dans le pays. 

La Guerre d'Algérie bat son plein, les insurgés du FLN usent le moral des troupes. Pour combattre l'ennemi, « soumettre quelqu'un à la question » (la torture) devient alors « monnaie courante ». 

Finalement arrêté le 12 juin 1957 par les paras de la 10ème DP, Henri Alleg va être séquestré durant un mois, un long mois.

Il va subir, comme des centaines de milliers d'autres algériens, les conséquences directes de ce vide juridique concernant ce sujet sensible, pourtant contraire à l'un des préceptes des Droits de l'homme et qui fut malheureusement, à l'origine d'exactions barbares les plus dégradantes qui puissent exister.

Au sortir de ce tunnel, Alleg, maintenu encore quatre mois dans un autre camp de prisonnier, en profite pour coucher sur papier le cauchemar terrible qu'il vient de vivre. Sans fioritures aucune, il va publier en 1958, chez Minuit, ce récit « brut », désormais historique, qui va grandement participer à fragiliser la IVème République.

Laurent.

 

La quatrième de couverture :

La première édition de La Question, d'Henri Alleg fut achevée d'imprimer le 12 février 1958.
Des journaux qui avaient signalé l'importance du texte furent saisis. Quatre semaines plus tard, le jeudi 27 mars 1958 dans l'après-midi, les hommes du commissaire divisionnaire Mathieu, agissant sur commission rogatoire du commandant Giraud, juge d'instruction auprès du tribunal des forces armées de Paris, saisirent une partie de la septième réédition de La Question. Le récit d'Alleg a été perçu aussitôt comme emblématique par sa brièveté même, son style nu, sa sécheresse de procès-verbal qui dénonçait nommément les tortionnaires sous des initiales qui ne trompaient personne.

Sa tension interne de cri maîtrisé a rendu celui-ci d'autant plus insupportable : l'horreur était dite sur le ton des classiques. La Question fut un météorite dont l'impact fit tressaillir des consciences bien au-delà des " chers professeurs ", des intellectuels et des militants. 

A l'instar de J'accuse, ce livre minuscule a cheminé longtemps.

Jean-Pierre Rioux, historien francçais.

 

17 novembre 2009

Voyage sous les cendres.

-La route-

la_route

de Cormac McCarthy, chez l'Olivier, 2008 / chez Points, 2009.

La route raconte l'Après Fin du monde, l'Apocalypse a détruit le globe ne laissant derrière qu'un amas de cendres, de cadavres, de ruines.
Un père et son fils ont survécu. Ils sont en fuite et poussent un caddie vers le sud, vers la côte sous la neige. Autour d'eux, il y a des cannibales qui les guettent. Il n'y a pas d'autre suspens.
On a un sentiment physique en lisant ce livre, vous en aurez le souffle coupé d'autant plus qu'il y a une relation entre un père et son fils qui est magnifique et pleine d'humanité.
Un pur chef d'oeuvre. Prix Pulitzer 2007.

Fred.

16 novembre 2009

Bibliothèque barcelonaise

 

l_ombre_du_vent

 

de Carlos Luis Zafon, chez Grasset, 2005 et Lgf, 2006.

Carlos Luis Zafon est un époustouflant raconteur d'histoires. Dans la Barcelone de 1945, par un matin brumeux, en grand secret et après lui avoir fait promettre de n'en parler à personne, le père du narrateur âgé alors de dix ans, l'emmène dans une mystérieuse bibliothèque : le Cimetière des Livres oubliés.
Le jeune Daniel doit adopter un livre, ce sera L'ombre du vent de Julian Carax. Durant près de quarante années, dans les labyrinthes gohiques de la célèbre ville catalane, nous suivrons Daniel. Nous le verrons travailler dans la boutique de livres anciens de son père, tomber amoureux d'une sublime aveugle puis de Penelope, petite fille de riches.
Rebondissements, crimes, poursuites, personnages hauts en couleurs, hasards et coïncidences font l'attrait de ces mystères de Barcelone à la Eugène Sue qui vous procureront, c'est certain, de vifs plaisirs de lecture.

Fred.

 

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